La tête du fauve insoumis de la culture Bambara

par | Avr 6, 2017 | Non catégorisé | 0 commentaires

Voici un masque-cimier rituel en forme d’antilope-cheval que l’on utilise dans la culture Bambara.
Le cimier est un ornement qui surmonte un masque.
Ciwara, ou encore Tyi wara, ou encore Tyi wara kun signifie en bambara « tête de fauve de la culture » (ci = culture, wara = lion, et kun = tête)

Ban-mâna (Ban = refus et mâna = Maître), c’est-à-dire ceux qui ont refusé d’être dominés. Communément appelés « bambara » par le colonisateur européen, ils tiennent une place importante au sein des autres groupes ethniques du Mali.
Le dialecte bambara, dérivé de la langue mandingue, est si populaire qu’on pourrait s’imaginer que c’est l’ethnie bambara qui prédomine au Mali. Cette impression de prédominance des bambaras est renforcée par le fait que les musulmans, notamment les Toucouleurs, désignent tous les non-mahométans du Mali sous le nom de bambaran-kobé. Si c’est au Mali qu’ils constituent le groupe ethnique le plus important, on les trouve un peu partout au Sénégal, au Burkina Faso, en Guinée, en Mauritanie et en Côte-d’Ivoire.

L’ethnie Bambara atteint son apogée au début du XVII ème siècle, quand Kaladian Koulibary réconcilie un grand nombre de tribus en guerre, et fonde l’empire de Segou, en dominant toute région de la courbe du fleuve Niger.

Les masques Bambara évoquent les diverses manifestations de Falo, le dieu créateur et le guide de l’univers, qui a donné toutes les qualités aux hommes et fait pousser les fruits de la terre. Falo est le surveillant. Il ne se mêle pas des actions des hommes, mais s’assure de l’ordre de l’univers par les Dyos (cultes anciens) qui mènent les hommes à la perfection.

Le masque participe directement aux cérémonies, et son pouvoir est toujours en vie. On lui fait des offrandes et des sacrifices, et même on l’enterre selon un certain rite, quand sa fonction d’intermédiaire est terminée. Il perd alors son caractère sacré.

Larges emprunts à https://www.masque-africain.com/masques-d-afrique.html et au musée Dapper.