Les yeux, miroirs de l’âme! Ils ont tendance à occuper l’espace pictural, voire à l’envahir. En termes de composition, ils sont les sujets qui accaparent le plus l’attention d’un spectateur au risque d’atténuer fortement les éléments alentour.
Le regard qui m’a le plus interpellé est celui de l’autoportrait d’Egon Schiele de 1910. A 20 ans et il décide de s’éloigner de l’influence de Klimt. Alors que Klimt entoure ses sujets dans des nids d’ornements en gardant le réalisme dans les parties charnues, Schiele limite les couleurs à la figure en laissant les fonds vides. Les couleurs vives et irréalistes lui permettent de remplacer l’effet déco par un effet émotionnel. L’original est une gouache, aquarelle et crayon gras qui mesure 44 x 30 cm. Le tableau présenté est deux fois plus grand. Je l’ai peint sur un enduit de chaux qui donne un aspect très mat à l’ensemble et s’adapte bien au bois usé du cadre. Voir plus de détails.
Le sujet de l’œil n’est pas nouveau et je vous propose un résumé de la représentation de L’œil dans l’Art à travers les âges fait par Daniel Pérez.
Je suis également sensible aux regards du monde dans le recueil de Steve Mc Curry aux éditions Phaidon.